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Il n’y a pas de relance sans travailleurs informels

 
Une étude financée par le Centre de recherches pour le développement international (CRDI) révèle comment la pandémie de COVID-19 affecte les travailleurs informels et quelles mesures sont nécessaires pour s’assurer que personne n’est laissé pour compte.
Une femme sri-lankaise vend des produits sur le bord de la route.
Alejandra Vargas García/CRDI

Les travailleurs informels sont au nombre de plus de deux milliards dans le monde et constituent 90 % des travailleurs des pays en développement, selon l’Organisation internationale du Travail. Ils ont été durement touchés par les conséquences sociales et économiques de la pandémie.  

Les premières conclusions d’une étude réalisée par Femmes dans l’Emploi Informel : Globalisation et Organisation ont révélé comment la première vague de confinement a dévasté les revenus des travailleurs informels. L’étude porte sur des personnes travaillant comme vendeurs de rue, travailleurs domestiques, ramasseurs de déchets et travailleurs à domicile dans 11 villes de cinq régions, de New York aux États-Unis à Accra au Ghana.  

Près de deux ans après le début de la pandémie, les données d’une deuxième série de cette étude mondiale révèlent une reprise très lente. Résumées dans le site La crise est loin d’être finie pour les travailleurs de l’informel, les conclusions dressent un sombre tableau. Dans les différents types de professions, la plupart des travailleurs informels travaillent moins de jours. Les revenus sont bien inférieurs à leur niveau d’avant la pandémie. Les travailleurs à domicile, dont la majorité sont des femmes, sont les plus durement touchés; ils ne gagnent en moyenne que 2 % du niveau d’avant la pandémie. La crise a contraint de nombreux travailleurs informels à contracter des prêts abusifs et a plongé de nombreux ménages dans la pauvreté.  

L’étude souligne que la réponse du gouvernement a été inadéquate et pourrait faire plus de mal que de bien. Il formule des recommandations sur la manière dont les gouvernements peuvent saisir l’occasion de mieux reconstruire en investissant dans une relance par le bas qui inclut la majorité des travailleurs du monde.  

Cette étude est soutenue par l’une des initiatives d’intervention rapide du CRDI à la pandémie de COVID-19, répondant au besoin urgent d’innovations en matière de politiques alors que les pays sont aux prises avec les retombées sociales et économiques d’une crise mondiale et avec l’érosion de la cohésion sociale. L’objectif est d’apporter des réponses équitables à la crise, en particulier celles qui ciblent et mobilisent les travailleurs informels les plus vulnérables. 

Lisez notre récent blogue lié à cette recherche sur Equal Times