Développer le système de présentation de l’antigène capté comme vaccin contre la tuberculose bovine
La tuberculose bovine infecte plus de 50 millions de bêtes chaque année et coûte 3 milliards de dollars américains par année. La majorité de ces pertes se produisent dans les pays à faible revenu et à revenu intermédiaire. La maladie entraîne une faible productivité agricole, entrave le commerce du bétail et des produits de l’élevage et peut infecter les humains qui entrent en contact avec des produits non pasteurisés provenant d’animaux infectés. Par conséquent, l’élaboration d’un vaccin efficace répondrait non seulement aux défis de la production animale limitée, mais protégerait également la vie humaine chez les petits agriculteurs et dans leurs communautés.
Il n’existe pas de vaccin homologué contre la tuberculose bovine. Les tentatives de mise au point de vaccins reposent soit sur l’utilisation de la bactérie causale humaine vivante atténuée d’une souche connue sous le nom de bacille de Calmette et Guérin (BCG), qui ne comporte pas l’expression de plusieurs antigènes vaccinants potentiels; ou les tentatives ont été tributaires de la découverte d’antigènes mycobactériens efficaces pour une utilisation en tant que vaccins sous-unitaires. À ce jour, aucun vaccin antituberculeux n’offre une meilleure protection que le vaccin BCG chez l’homme.
Ce projet offre l’occasion de concevoir un nouveau vaccin en utilisant une nouvelle plateforme de vaccination développée par l’Institut Wyss. Il est basé sur un système de présentation d’antigène capté comprenant deux technologies : (1) un ganglion lymphatique artificiel contenant une matrice d’échafaudage auto-assemblante de silice avec des composants qui attirent et activent les cellules hôtes vers les antigènes étrangers, qui sont piégés dans la matrice ganglionnaire; et (2) la technologie de l’opsonine magnétique, où des composants de la paroi cellulaire appelés modèles moléculaires associés aux agents pathogènes – dérivés de bactéries ou d’antigènes recombinants – sont captés en utilisant des billes magnétiques comportant un revêtement spécial. L’Institut Wyss a démontré l’efficacité des deux technologies chez les souris avec divers pathogènes.
Ce projet est financé par le Fonds d’innovation en matière de vaccins pour le bétail, un partenariat entre la Fondation Bill et Melinda Gates, Affaires mondiales et le CRDI. Cela représente un investissement conjoint de 57 millions de dollars canadiens sur cinq ans pour soutenir la conception, la production et la commercialisation de vaccins novateurs contre les maladies prioritaires qui touchent les animaux d’élevage en Afrique subsaharienne, en Asie du Sud et en Asie du Sud-Est.