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Projet

La crise de l'État arabe - réforme des institutions et transition à la démocratie dans le monde arabe
 

Égypte
Tunisie
Yémen
Numéro de projet
107611
Financement total
290,100.00 $ CA
Administrateur·trice du CRDI
Roula El-Rifai
État du projet
Terminé
Date de fin
Durée
24 mois

Programmes et partenariats

Gouvernance et justice

Organisation(s) principale(s)

Chargé·e de projet:
Mohamed El Agati
Egypt

Sommaire

Le présent projet permettra d'analyser trois institutions publiques de la Tunisie, de l'Égypte et du Yémen, à savoir le pouvoir judiciaire, les institutions religieuses étatiques et les médias publics, et d'évaluer la mesure dans laquelle elles donnent suite aux demandes de réforme formulées dansEn savoir plus

Le présent projet permettra d'analyser trois institutions publiques de la Tunisie, de l'Égypte et du Yémen, à savoir le pouvoir judiciaire, les institutions religieuses étatiques et les médias publics, et d'évaluer la mesure dans laquelle elles donnent suite aux demandes de réforme formulées dans la foulée du Printemps arabe. Dans leurs écrits au sujet des événements survenus au cours de cette période, de nombreux universitaires et commentateurs ont souligné ce qu'ils estimaient être la faiblesse de l'État dans l'ensemble de la région.

Leur analyse repose sur l'idée selon laquelle les monarchies et les systèmes à parti unique établis de longue date dans la région ont été ébranlés en profondeur parce qu'ils n'ont pas réussi à fournir les services essentiels à la majorité de la population. L'idée derrière le projet est, toutefois, que la prestation efficace des biens et services ne suffit pas pour qu'un État évite les crises. Les États doivent être bien gouvernés. Les citoyens doivent être convaincus que les grandes institutions publiques sont légitimes, à l'écoute et tenues de rendre des comptes.

Absence de contrat social entre l'État et les citoyens
De fait, dans des pays comme la Tunisie, l'Égypte et le Yémen, de longues périodes de régime autocratique ont affaibli les institutions publiques existantes et miné leur légitimité. Au Yémen, ces institutions reposaient sur des structures tribales traditionnelles, alors qu'en Tunisie et en Égypte, elles étaient entre les mains de l'élite. Les révolutions arabes ont permis à la population de formuler plus librement ses exigences sur les plans politique, social et économique, mais n'ont pas entraîné la réforme des institutions de l'État de manière à renforcer la légitimité et l'obligation de rendre des comptes. Ces institutions ne contribuent donc pas à forger des relations positives entre l'État et la société. Il n'y a pas de nouveau contrat social entre l'État et les citoyens. Au contraire, le pouvoir judiciaire, les institutions religieuses étatiques et les médias publics sont toujours imprégnés d'une culture où la transparence, la légitimité et l'obligation de rendre des comptes sont lacunaires.

Le projet permettra d'évaluer le problème et de formuler des recommandations quant aux réformes que ces institutions devraient entreprendre afin de soutenir la démocratie dans ces pays. La dépolitisation des institutions figurera parmi les réformes proposées. Il s'agit d'amener les institutions à mieux rendre des comptes aux citoyens et à mieux répondre à leurs besoins. L'équipe de recherche consignera les principaux défis à relever, notamment les capacités, le degré de politisation des institutions et la volonté politique de changer les choses. Les chercheurs examineront également le rôle que peuvent jouer la société civile et les intervenants extérieurs pour soutenir le processus de réforme au sein de chaque institution.