Nouvelles approches pour déterminer les probiotiques antiviraux optimaux pour l’industrie porcine dans les pays à faible revenu
La lutte efficace contre les principaux agents pathogènes viraux entériques (y compris les rotavirus) du bétail est essentielle à la santé et à la production porcine. Malheureusement, les mauvaises pratiques en matière de biosécurité dans de nombreux pays en développement et le manque de vaccins et d’antiviraux efficaces constituent des défis majeurs dans la lutte contre les rotavirus. Les pratiques liées aux antibiotiques, y compris l’usage préventif, abusif ou inapproprié d’antibiotiques, nécessitent une attention urgente. Les probiotiques ont toujours été utilisés pour améliorer l’efficience alimentaire et la santé des animaux d’élevage. Cependant, la plupart des résultats sur la promotion de la santé ou sur l’activité antivirale des probiotiques étaient non concluants, incohérents ou incomplets.
Les rotavirus reconnaissent les antigènes de groupes sanguins (histoantigènes) des cellules épithéliales intestinales comme facteurs de fixation. Cela peut affecter leur pathogénie, et bien que certains lactobacilles se lient à différents antigènes de groupes sanguins qui peuvent bloquer la fixation du virus aux cellules, certaines protéobactéries produisent des antigènes semblables aux histoantigènes qui peuvent se lier directement à différents virus.
L’équipe de recherche, une collaboration entre l’Ohio State University et l’Université de Nairobi, cherche à comprendre si ces mécanismes d’action probiotique sous-estimés peuvent fournir une justification plus solide pour le choix d’options alimentaires optimales pour compenser la perte des avantages liés aux antibiotiques et pour combattre les virus entériques et les infections bactériennes secondaires associées. Ces interactions tripartites d’antigènes histoantigènes-virus-bactérie des bactéries immunomodulatrices et antivirales probiotiques/commensales sélectionnées in vitro et in vivo seront systématiquement évaluées. De petits entéroïdes intestinaux porcins seront utilisés pour déterminer les antigènes de groupes sanguins — bactéries exprimant et liant les antigènes — et pour évaluer leur capacité à bloquer l’infection à rotavirus. Des porcelets néonataux seront utilisés pour évaluer les effets des interactions des antigènes de groupes sanguins probiotiques sur la protection contre les infections virales. Cela devrait contribuer à réduire l’utilisation des antibiotiques et à améliorer la durabilité de l’industrie porcine dans les pays en développement.