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Consolidation du leadership en recherche en écosanté en Asie du Sud-Est

 

La production agricole est en plein essor en Asie du Sud‑Est. Si ce phénomène est susceptible d’accroître la sécurité alimentaire, la nutrition et les revenus, il a également pour effet d’augmenter les risques de maladie, l’exposition aux produits chimiques et la perte de biodiversité. Financée par le CRDI, l’Initiative de renforcement du leadership en recherche en écosanté en Asie du Sud‑Est appuie l’exécution, dans la région, de travaux de recherche qui visent à permettre de mieux comprendre les effets de la transformation de l’agriculture sur les écosystèmes et sur la santé humaine et à proposer des solutions durables.

Élaborée de concert par des centres de recherche de Chine, d’Indonésie, de Thaïlande et du Vietnam, cette initiative quinquennale a été lancée en 2012 dans le but de

  • consolider le domaine de l’écosanté en Asie du Sud‑Est et le transformer en un secteur de recherche, de formation et de pratique accompli;
  • former une nouvelle génération de chercheurs et de praticiens dans la région;
  • produire des études utiles et pertinentes pour alimenter les politiques et le processus décisionnel;
  • tisser des liens entre le milieu de la recherche et le milieu des politiques en Asie du Sud‑Est et en Chine.

Faire connaître les méthodes de recherche en écosanté

L’un des buts premiers de l’initiative était d’appuyer la formation de jeunes chercheurs et de jeunes professionnels dans le domaine de l’écosanté. L’équipe de l’initiative a donc organisé quatre ateliers de formation sur les méthodes de recherche en écosanté à l’intention des formateurs désireux d’inclure la démarche écosanté dans leur cursus (ateliers Ecohealth Training of Trainers). Le guide Ecohealth Trainer Manual, produit par l’équipe à l’intention des formateurs en écosanté, a été utilisé lors des ateliers et a été très bien accueilli dans toute la région.

De janvier à mai 2014, l’équipe de l’initiative a organisé un autre cycle d’ateliers pour aider les professionnels en début de carrière à appliquer les principes de l’écosanté dans leur travail. Au programme de ces ateliers Global Health True Leaders : concepts associés à l’écosanté, enjeux en santé mondiale, valeurs et éthique dans la vie publique, sensibilisation aux réalités culturelles, communications, réseautage et rédaction de propositions. Les ateliers ont attiré près de 200 étudiants et jeunes professionnels de l’Asie du Sud‑Est.

Intégration des démarches écosanté à l’enseignement supérieur

L’initiative a également chapeauté l’élaboration et la mise en place d’un certain nombre de cours en écosanté et de programmes en écosanté menant à un diplôme dans la région.

  • À l’Université de l’Indonésie, les étudiants de premier cycle en santé publique sont désormais tenus de suivre un cours sur la santé mondiale qui aborde les démarches écosanté dans le domaine de la recherche en santé.
  • La faculté des sciences de l’Université Mahidol, en Thaïlande, accepte les demandes d’admission à son programme de gestion de l’écosanté, un programme de maîtrise et de doctorat qui sera lancé en 2014. 
  • Depuis mai 2014, les étudiants de troisième année en santé publique à l’Université Mahidol peuvent étudier les démarches écosanté à l’École de santé publique de Hanoï. Ce programme d’échange comporte des travaux sur le terrain, au site de l’initiative au Vietnam.
  • L’École de santé publique de Hanoï offre un cours d’introduction à l’écosanté; en outre, elle est en train d’élaborer un atelier de formation sur la grippe aviaire et un cours facultatif sur les démarches écosanté et le principe d’« une seule santé ».

Prochaines étapes

Par ailleurs, l’initiative appuie quatre projets (à savoir un par pays) de recherche sur les répercussions de la transformation de l’agriculture sur la santé humaine en Asie du Sud‑Est. Les équipes de recherche en sont encore aux premiers stades de la collecte et de l’analyse des données. Les parties prenantes locales participent activement à la validation des constatations émanant de la recherche, à la mise à l’essai des interventions, puis à l’évaluation de leur impact. Enfin, il y a des échanges mutuellement enrichissants entre les chercheurs de l’initiative et les chercheurs appartenant à des réseaux soutenus par le CRDI, car beaucoup de ces chercheurs font également partie du réseau du Partenariat de recherche sur les maladies infectieuses émergentes en Asie.

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