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Renforcer les moyens de subsistance pour accroître la résilience et ainsi réduire la pauvreté dans les zones semi-arides de l’Afrique de l’Ouest

 

Malgré la réussite des activités de recherche et de développement axées sur l’intégration de la production maraîchère et animale, les collectivités de l’Afrique de l’Ouest sont peu nombreuses à adopter ces technologies. Le défi à relever pour favoriser l’adoption d’un système agricole associant production laitière et cultures maraîchères consiste à intégrer les améliorations en matière de technologies, de gestion et de conservation de l’eau aux changements devenus nécessaires sur les plans social et institutionnel ainsi qu’au chapitre des marchés et des politiques. 

Pour relever un tel défi, le Conseil ouest et centre africain pour la recherche et le développement agricole, en partenariat avec l’International Livestock Research Institute et des organismes de recherche agricole nationaux du Mali, du Niger et du Togo, a lancé en 2009 un projet de recherche-action échelonné sur quatre ans. L’objectif : accroître la résilience des ménages et des collectivités du Sahel en Afrique de l’Ouest.

Une démarche combinée accroît la résilience

L’équipe de projet a préconisé l’association de la production laitière et des cultures maraîchères en vue d’augmenter les revenus des petits exploitants agricoles, d’améliorer la sécurité alimentaire et d’accroître la résilience des ménages. Les chercheurs ont cerné de nouveaux moyens d’améliorer la chaîne de valeur des produits laitiers et maraîchers locaux, entre autres :

  • des systèmes d’irrigation à faible coût afin d’améliorer la gestion de l’eau et la production maraîchère pendant la saison sèche;
  • des techniques de cultures combinées et d’irrigation des cultures fourragères et maraîchères;  
  • des techniques de croisement des cultures et d’alimentation du bétail visant à accroître la production laitière, en particulier pendant la saison sèche; 
  • le compostage du fumier et des ordures ménagères aux fins des exploitations maraîchères;   
  • l’amélioration des technologies utilisées dans la production et l’entreposage des fromages locaux.

De meilleurs moyens de subsistance favorisent l’émancipation des collectivités

Afin d’assurer aux collectivités de l’Afrique de l’Ouest un meilleur accès aux marchés, les partenaires ont mis l’accent sur :

  • la réduction des coûts de transport des produits laitiers et maraîchers;
  • la passation de marchés entre les producteurs laitiers, les collecteurs et les transporteurs;
  • la prestation de services vétérinaires afin de protéger la chaîne de valeur de la production laitière locale.

Plus de 400 producteurs et autres intervenants associés à la chaîne de valeur ont reçu de la formation sur les techniques de combinaison des cultures et de l’élevage. Le projet a eu un impact positif sur l’ensemble de l’Afrique de l’Ouest, plus particulièrement au Mali, au Niger et au Togo. Les populations ciblées ont amélioré leurs moyens de subsistance, et les changements apportés ont eu des retombées dans les villages situés à proximité des lieux où les projets étaient mis en oeuvre. Concrètement :

  • les collectivités jouissent d’un bon accès aux produits laitiers et maraîchers;
  • les nouvelles cultures végétales et techniques d’irrigation à faible coût ont amélioré les rendements et les revenus;
  • l’établissement de réseaux locaux et de mécanismes de règlement des différends ont permis de réduire les conflits entre agriculteurs et éleveurs;
  • des solutions stratégiques éclairent désormais la prise de décisions en faveur des petits producteurs laitiers et maraîchers;
  • les ménages dépensent moins pour acheter des engrais chimiques grâce à l’utilisation du compost de fumier et d’ordures ménagères;
  • les agriculteurs ont maintenant un bon accès au microcrédit et aux intrants agricoles. 

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