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Un vaccin polyvalent pour le poisson-chat d’eau douce

 
7 juin 2019

Une enquête menée en 2016 par le ministère de la Santé animale du Vietnam a révélé que 80 % des éleveurs de pangasius (poisson-chat d’eau douce) du pays administraient un cocktail d’antibiotiques aux poissons pendant tout leur cycle de production. En raison de l’utilisation élevée d’antibiotiques chez cette espèce, on a déterminé que le pangasius pourrait bénéficier de la vaccination afin d’améliorer la santé, de réduire la charge pathogène et d’offrir aux éleveurs une solution de rechange rentable et viable aux antibiotiques.

Obstacles à l’utilisation du vaccin

Les éleveurs vietnamiens tardent à utiliser le seul vaccin disponible sur le marché (lancé en 2013) pour le pangasius. Adoptées en 2017, les politiques et lois vietnamiennes limitant l’usage des antimicrobiens encouragent l’utilisation du vaccin, mais pour le distribuer efficacement, il est essentiel de mieux comprendre les raisons qui empêchent les éleveurs de l’utiliser.

Solutions innovatrices

Bien qu’aucun mécanisme ne permette actuellement de détecter les réponses immunitaires du pangasius, il n’en demeure pas moins une nécessité pour faire progresser le développement du vaccin et les méthodes d’administration.

Deux nouvelles technologies seront étudiées :

  1. un vaccin polyvalent par immersion visant à combattre deux pathogènes bactériens importants touchant l’industrie vietnamienne du poisson-chat;
  2. une technologie de vaccination robotisée visant à réduire le temps de manipulation et le stress du poisson pendant la vaccination; cette technologie sera mise au point, puis éprouvée sous l’angle de la viabilité économique, en collaboration avec les premiers utilisateurs potentiels.

Les méthodes des sciences sociales seront employées pour cerner les catalyseurs de la vaccination des poissons et les obstacles connexes, et orienter l’élaboration de programmes axés sur la formation des éleveurs à la vaccination.

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Résultats escomptés

On prévoit que ces deux technologies permettront de réduire le recours aux antibiotiques dans l’industrie vietnamienne du poisson-chat et auront une influence positive sur l’utilisation du vaccin par les éleveurs.

Organismes responsables

Ce projet est le fruit d’un partenariat entre l’Université de Stirling en Écosse et le Southern Monitoring Centre for Aquaculture, Environment and Epidemics au Vietnam.

  • Durée : 33 mois
  • Budget : 1 257 100 CAD